lundi 12 décembre 2011

Nechako, St Anthony's ou Kildala ?

Je vous avais promis de vous parler des écoles de Kitimat.  Choses promises, choses dues ! Il faut savoir qu'ici, il se passe la même chose qu'à plusieurs endroits au Canada, la population décroit. Donc, moins d'enfants = fermeture d'école et c'est pour cette même raison, que l'école primaire Roy Wilcox a été fermée l'an dernier. Au niveau élémentaire, il ne reste donc comme choix ici, que Nechako (anglophone), Kildala (anglophone et immersion française) et l'école privée religieuse St Anthony's.

Ayant un conjoint athée, St Anthonys n'a même pas été considéré dans les options possibles pour nos 3 enfants. Je n'ai pas été difficile à convaincre, surtout que ça coûte 2 000 $ / année par enfant.

Pour ce qui est de Nechako et Kildala, il nous fallait seulement décider si nous souhaitions que nos enfants poursuivent leur études en français ou en anglais. Je dois rappeler que nous ne disposions que de 2 semaines pour faire nos recherches sur les écoles et prendre une décision. Évidemment, ça a influencé notre choix que nous regrettons un peu... Nous nous disions que ce serait surement plus facile pour les enfants de s'adapter si l'école était en français, puisqu'ils n'avaient pas le temps de se familiariser avec leur nouvel environnement (ville, maison) et de se faire des amis avant de commencer l'école. Nous sommes arrivés seulement 5 jours avant le début des classes.

À la grande surprise de plusieurs ici, nous avons inscrit les enfants en immersion française à Kildala. Et à notre grande surprise, nous avons constaté qu'il n'y avait aucun autre enfant québécois dans ce programme. Nous en avons vite découvert les raisons. La majorité des familles québécoises qui sont ici, le sont parce qu'un ou les deux parents travaillent pour Rio Tinto Alcan. La compagnie paie des cours de rattrapage en français aux enfants et d'anglais aux parents. Par contre, la principale raison, outre le fait que nous souhaitons tous que nos enfants deviennent bilingues, est que la qualité du français enseigné ici laisse franchement à désirer.

Dans notre cas, nous avions choisi l'immersion française parce que nous souhaitons ardemment que nos enfants soient capables en premier lieu, de bien écrire en français. On se disait qu'ils apprendraient de toute manière l'anglais avec les amis durant la récréation et l'heure du diner. Par contre, nous étions loin de nous douter que la qualité du français enseignée à Kildala serait de moyenne à passable ! On ne parle pas ici de quantité de matière qu'ils apprennent à comparer aux écoles québécoises. Nous doutions déjà qu'ils étaient en arrière puisqu'ils enseignent majoritairement à des non francophones. Nous avions donc apporté des cahiers d'exercices et avons établi des programmes à suivre pour compléter leur enseignement du français.  L'important pour nous, c'est qu'ils ne soient pas trop en retard à leur retour au Québec dans leur école francophone. Retour qui pourrait avoir lieu dès l'an prochain ou plus tard.

C'est la qualité du français enseignée ici qui est discutable. Non seulement, ils sont en retard dans le programme mais en plus ils l'apprennent aux enfants en faisant eux-mêmes des fautes. Surtout à l'oral entre autres pour l'utilisation du féminin et masculin qu'ils n'ont pas en anglais. Ça passe pour un anglophone qui désire apprendre le français mais pas quand ton français est meilleur que celui du professeur ! Nous le remarquons surtout en 4e année avec notre fils car le niveau de difficulté de la langue est plus avancé. J'en vois souvent mais je dois, pour le bien de ma santé mentale, en laisser passer quelques unes ! Je dois aussi faire attention à ne pas trop m'en plaindre car mon fils a tendance à défendre son professeur qu'il apprécie. D'autant plus que ce n'est pas un mauvais professeur, loin de là.

En voici quelques exemples:
-Le nombre de fois que je vois des accents ajoutés à la main où il ne doit pas y en avoir à cause du clavier anglais qui n'en contient pas comme dans «Chèrs parents !»
-Des questions d'examens qui sont mal écrites ou mal traduites mais qu'heureusement, mon fils arrive à comprendre…Exemple parmi les pire: «Je fais le beau tournes avec me lettres en…». Probablement traduite avec l'aide de l'internet à partir de «I make nice curves with my letters in…».  Je ne sais pas comment mon fils a réussi à trouver la bonne réponse qui était… Attention…Roulement de tambour : écriture cursive !!!
-Des anglicismes accordés comme «patternes canadiennes…» ou «Expectation au lieu d'attente»
-De nouveaux mots de vocabulaire de Noël tel que Madame Claus ??? Qui ? Est-ce mère Noël ? Dans lequel on y retrouvait «Lait de poule» ? C'est très anglais le lait de poule…Ce n'est pas dans nos traditions québécoises de consommer du lait de poule à Noël.
-Ma fille qui est en maternelle est revenue dernièrement à la maison en chantant « Joyeux noël et bon année! » à prononcer sans liaison avec le "n".
Et j'en passe…

J'ai offert au professeur de mon fils de 4e année de lui donner un coup de main gratuitement pour corriger ses questionnaires en français. Elle a gentiment refusé mon offre car elle n'était pas confortable avec cela entre autres parce qu'elle ne prépare ses activités du lendemain que la veille. Tant pis ! Je ne lui en veux pas. Elle est jeune, énergique et motivée et je sais qu'elle fait son possible…

Ce qui  nous amène à penser que tant qu'à apprendre mal le français, vaut peut-être mieux miser sur l'anglais ?


Est-ce que le Québec et la Colombie-Britannique font vraiment partie du même pays ?

Je fais seulement une petite parenthèse sur le sujet car c'est un tout autre dossier et ça pourrait faire à lui seul l'objet d'un autre texte ! J'ai quelques amies qui sont professeurs ou infirmières d'expériences et certifiées au Québec, qui ont essayé sans succès de travailler ici. Dans les deux cas, leurs diplômes et compétences n'ont pas été reconnus… Elles auraient fait d'excellents professeurs en immersion française à Kildala mais bon…Elles n'y arrivent pas, probablement à cause du protectionnisme des syndicats des enseignants et enseignantes de la Colombie-Britannique. J'imagine que c'est aussi un peu la même chose au Québec... Dommage car il me semble que nous vivons dans le même pays…Du moins, c'est ce que je pensais...


jeudi 1 décembre 2011

Une p’tite promenade dans la forêt maman ?


À notre arrivée, en septembre dernier, comme l'automne arrivait un peu trop vite, à chaque jour de beau temps, très rare en ce temps de l'année, nous avons tenté de visiter un peu la région. Nous sommes donc, sous la recommandation de collègues de travail de l'Homme, allés acheter 5 clochettes que nous avons épinglés à nos vêtements. L'efficacité de ces clochettes reste toutefois à prouver. Apparemment, les ours ne recherchent pas la compagnie des humains alors en faisant du bruit, on a moins de chance d'en croiser. Sauf que, comme en témoigne cette blague qui circule dans le coin, ça vaut ce que ça vaut : «Quelle est la différence entre un «poupou» d'ours noir et un «poupou» de Grizzly? Celui de l'ours noir est remplis de graines de fruits et celui du Grizzly de clochettes !!»



Malgré tout, sous la pression de l'Homme, nous avons, ou plutôt, j'ai pris mon courage à deux mains, et nous sommes allés voir the Big Spruce, ici même à Kitimat. Une gigantesque épinette de plus de 150 ans.




Par la suite, nous nous sommes baladés du côté de la plage de Rio Tinto Alcan. Après avoir montré aux enfants à faire des bonds dans l'eau avec des roches, nous avons décidé d'aller se promener du côté de Hirsch Creek Park, tout près de Kitimat. Mais là, ce fut un échec sous toute la ligne. Déjà que je n'étais pas très rassurée (Nous avions quand même vu 5-6 ours depuis notre arrivée !), la première chose que j'ai vue en sortant le pied de la voiture c'est une belle trace fraîche dans la boue d'une patte d'ours ! 



Et puis, plus nous nous enfoncions dans la forêt avec, comme unique défense nos petites clochettes, nous avons vu des restes de poisson fraîchement mangés, un peu plus loin un beau «poupou» d'ours tout aussi frais… Après 6 minutes de marche environ, nous avons finalement décidé de rebrousser chemin sous la pression de maman, encore plus froussarde que les enfants, qui n'avait plus aucun plaisir…

Comme il  a plu beaucoup cet automne, nous n’avons pas eu beaucoup d’autres chances de se promener dans la nature à l’exception de notre excursion du côté de Lava Lake, au nord de Terrace, à environ 2 heures de route. Ce même weekend, j’avais pensé aller à Prince Rupert, qui est aussi à environ 2 heures de route, pour y faire une sortie en bateau. Nous voulions y voir des baleines qui sont apparemment encore visibles à ce temps-ci de l’année (1er weekend d’octobre). Par contre, comme il en coûtait pour toute la famille environ 500 $ pour la promenade en bateau seulement, nous avons sagement choisi de nous rendre à Lava Lake en se disant que les baleines pourraient attendre quand il fera plus chaud ! Wow ! Quel bel après-midi nous avons passé dans le coin de Lava Lake! Frisquet mais très agréable !



Nous avons pique-niqué à 4C (Brrr ! Y faisait frette un ti peu pour un pique-nique comme on dirait au Québec !) au bord du lac, avec vue imprenable sur une montagne au sommet enneigé. Nous nous sommes par la suite rendus un peu plus loin en voiture jusqu’à un sentier à travers les pierres de lave refroidie. Dans cette région, il y a environ 200 ans, un volcan est entré en irruption. La lave bloqua la circulation de l’eau de la rivière et créa un lac. Avec les années, la végétation a recommencé à pousser mais à certains endroits, on avait l’impression de marcher sur une autre planète. Les enfants se sont amusés à ramasser des roches volcaniques à conserver comme souvenir ou cadeau à offrir à la famille et aux amis au Québec. Ce fut franchement une belle sortie qui nous aura pratiquement rien coûtée !








lundi 7 novembre 2011

Kitimat en l’honneur du village indien Kitamaat qui signifie le peuple de la neige


Un peu d’histoire…
Depuis 150 ans, plusieurs explorateurs, trappeurs, prospecteurs et missionnaires ont sillonné la région d’Haisla en Colombie-Britannique. Dans les années 50, Kitimat était un des endroits populaire où aller vivre. Avec l’arrivée d’Alcan, la ville s’est rapidement construite et conçue, à partir de zéro,  pour les travailleurs et leurs familles. Avec les années, pour réaliser cette ville et travailler à l’aluminerie, des gens d’un peu partout dans le monde sont venus s’installer à Kitimat. C’est pour cette raison qu’on retrouve ici, une grande diversité ethnique dont des gens d’origines italiennes, portugaises, grecques, Sikhs, Chinoises, des Philippines et évidemment d’un peu partout au Canada incluant de nombreux québécois. Actuellement, Kitimat compte environ 8 000 habitants.

Kitimat a été divisée en deux zones résidentielles. En haut (là où on habite) et en bas de la montagne. En haut, on retrouve quelques écoles, églises, très peu de magasins, restaurants et bureaux. Le « city center » est situé dans le bas, tout comme l’école de nos enfants. Avec les années, étant donné l’isolement géographique de la ville, Kitimat a dû se développer. On retrouve plusieurs services tels que la poste, quelques services gouvernementaux, une piscine digne des grands centres urbains (dont tout le monde nous parlait à notre arrivée) et patinoire, restaurants (Subway, A&W, Dairy Queen, pizzérias et restaurants familiaux), 2 grandes chaines d’épicerie du BC et quelques magasins dont un, genre Dollarama, deux à grande surface, quincailleries, bijouterie, pharmacie, fourniture de meubles, etc. Sur ce point, l’essentiel y est mais on est loin de l’abondance de l’offre habituelle des grandes villes, surtout question vêtements. On apprend rapidement à se tourner vers les achats internet. Ce qui est nouveau pour moi surtout pour les achats de vêtements. Ah ! J’allais oublier notre fameux comptoir Sears !

En plus de l’aluminerie actuelle, de nouveaux projets industriels ont été annoncés dans la région de Kitimat : un terminal LNG (Liquified Natural Gas) de la compagnie Apache et un autre de la multinational Shell.

Il est possible d’obtenir plusieurs services de santé à Kitimat grâce entre autre à l’hôpital bâti en 2002. On y retrouve aussi des dentistes et un optométriste.

Dans la ville, il y a plus de 45 km de chemins piétonniers bétonnés qui sont souvent situés derrière les maisons, plus intimes et sécuritaires et apparemment rapidement déneigés en hiver. On adore ! On adore aussi surtout quand les nombreux (et sur ce point nous sommes minoritaires !) propriétaires de chien ramassent les jolis cadeaux laissés par leurs petites bêtes !



Ici les gens sont très religieux. À Kitimat, il existe environ 15 églises de religions différentes. Pour ce qui est des écoles, on y retrouve 3 écoles anglophones dont une offrant un programme d’immersion française. Il y a aussi une école secondaire publique.  Je vous parlerai davantage des écoles plus tard car le sujet à lui seul en vaut la peine !

Il n’existe malheureusement pas de cueillette de recyclage résidentiel organisé par la ville. Ça devient donc un peu complexe de recycler. Il y a quelques endroits publics qui offrent la possibilité de recycler. Il existe aussi une compagnie privée qui pour env. 20$/mois vient ramasser ton recyclage mais j’ai appris cette semaine qu’il quitte Kitimat d’ici à la fin de l’année. Nous deviendrons donc sous peu involontairement, à mon grand désespoir, des pollueurs…


Un peu de géographie maintenant…
Niché dans les Rocheuses en Colombie-Britannique, au début du chenal de Douglas, Kitimat fait partie des côtes intérieures du Pacifique. C’est assez isolé donc pas nécessairement l’endroit idéal pour visiter la province. En voici la preuve :
-En voiture, c’est à 55 km de Terrace (40 min. environ, où on y retrouve un petit aéroport, des magasins tels que Canadian Tire, Walmart, Brick, Reitmans, etc.) C’est à peu près 2 fois plus grand que Kitimat.
-à environ 200 km de Prince-Rupert (Je n’avais jamais pensé visiter l’Alaska mais pourquoi pas ?),
-à environ 630 km de Prince-Georges,
-1150 km de Kamploops donc environ 1400 km de la Vallée d’Okanagan.
-Pour se rendre à Vancouver, c’est soit l’avion ou la voiture. Donc, pour voyager dans les airs, il faut voyager à bord d’un petit avion à hélice et ce n’est jamais totalement certain que l’avion pourra décoller à cause de la température !! On m’a même raconté que parfois, en chemin, le pilote à cause de la mauvaise météo, doit rebrousser chemin. Ça prend approximativement  2h de vol et coûte environ 550 $. Sinon en voiture, ça prend apparemment une éternité… Google map me donne 1 411km équivalant à environ 19h et 42 minutes…
-Pour Whistler, aucune amélioration…1263 km, en 18 heures et 9 minutes…
-Nous sommes aussi apparemment à la même hauteur qu’Edmonton en Alberta mais encore faut-il traverser en 18 heures, sans arrêt, les 1 371 km que Google map me donne…
-Et pour visiter Banff, on parle d’environ 1 300 km, soit environ aussi 18 heures de voiture sans arrêt…

Semble-t-il qu’on s’habitue à faire de la route ainsi…  Plusieurs s’achètent une roulotte qui revient beaucoup plus économique que l’hôtel et le restaurant mais pour différentes raisons, je ne pense pas que nous allons les imiter.

Mais heureusement, il faut rarement aller bien loin pour pêcher (On veut bien essayer car on n’a pas eu le temps de le faire à notre arrivée !), chasser (euh ! non merci !), marcher en montagne (oui on le veut mais il faut d’abord apprendre à comment  côtoyer les ours !!) et skier. On peut pêcher le saumon dans la rivière Kitimat qui traverse la ville. Je ne suis pas la spécialiste du saumon mais on me dit qu’il y a plusieurs espèces de saumons ici. C’est un des paradis du saumon sauvage au Canada. Les saumons viendraient y frayer (pondre leurs œufs) en août et y mourir fin août, septembre après avoir pondu. Plus facile à attraper, ce sont de ces poissons que les ours se nourrissent abondamment avant leur période d’hibernation.

Pour le ski, il est possible de skier à Terrace à la station de ski de la montagne Shames. Malheureusement, le propriétaire ayant pris sa retraite en 2011, la station a apparemment passé très près de fermer définitivement. Les gens du coin se sont donnés la main et ont formé une coopérative pour tenter de la garder ouverte encore longtemps. Sinon on retrouve aussi une magnifique montagne à Smithers, à environ 3 heures de route de Kitimat. 


Un  peu de météo…
En cet automne, ça se résume pas mal principalement à de la pluie et encore de la pluie avec de rares journées de beau temps ou de percées de soleil.

En hiver, la température moyenne oscille autour du point de congélation et ne descend apparemment jamais plus froid que -10C. 2 scénarios possibles, de la neige qui fond tout le temps à cause de la température trop clémente ou de la neige en trop grande abondance qu’on ne sait plus quoi en faire !! On m’a dit que dans ces cas-ci, les enfants peuvent facilement accéder au toit de la maison mais qu’aussi, en contrepartie, il faut les avertir de ne pas toucher aux fils électriques !! Apparemment, il y a des gens qui finissent par quitter Kitimat car il ne supporte plus la « fameuse slush » et le peu de luminosité en hiver.

Pour ce qui est de l’été, habituellement pas trop pluvieux (sauf celui de 2011 qui a, semble-t-il, été un des plus désastreux en 20 ans !), la température varie entre 25C et 30C avec de l’air sec . Ce qui est particulier ici c’est surtout la durée d’ensoleillement. En hiver, dans les pires journées, il n’y a qu’environ 5 petites heures de soleil. Pour vous donner une idée, on me dit que les lampadaires s’éteignent vers 9h30 et rallument vers 15h…Je pense que nous allons trouver ça plus difficile… Mais en contrepartie, l’été au moment de l’année où le soleil est le plus présent, il peut ne disparaître que vers 22h30-23h !! Wow ! Ça doit être fantastique ! On n’a hâte d’en profiter ! Ça doit surtout être super pour les BBQ de fin de soirée, surtout qu’apparemment ici il n’y a pas de mouches ni de maringoins qui viennent souvent tout gâcher !


Passons maintenant à nos impressions personnelles…
Les gens sont très sympathiques et accueillants. La ville, même si elle est isolée, a toutefois son charme.  C’est certain que la beauté du paysage et la qualité de l’air y contribuent pour beaucoup.  C’est aussi très familial. Ce qu’on apprécie le plus dans notre nouveau mode de vie, c’est le gain de temps. Tout est près et il n’y a jamais de trafic ! On y regagne très certainement 2 heures par jour, sans compter le stresse évité qui vient souvent avec le trafic ! Imaginez tout ce que vous auriez le temps de faire de plus quotidiennement avec ces 2 heures ! Ça fait toute la différence dans notre qualité de vie !

Ici, il ne faut pas attendre que la température soit clémente pour faire des activités extérieures. Il faut juste s’habiller en conséquence !  Il faut aussi apprendre à vivre avec la possibilité constante de faire la rencontre d’un ours, surtout au printemps et à la fin de l’été où ils ont particulièrement faims. Il faut aussi s’habituer à conserver ses vidanges bien à l’abri des ours, à l’intérieur du garage ou de la maison jusqu’au jour du ramassage. Ce qui n’est pas toujours agréable à sentir !

Sinon c’est un endroit qui donne envi de se rapprocher de la nature, d’en profiter au maximum et de se remettre en forme. Que du positif finalement ! Même si parfois on aimerait bien aller manger dans un de ses bons restaurants français, indiens, asiatiques ou autres ou aller voir un bon film au cinéma… Ou encore, dans mon cas, se faire une petite virée dans les magasins, juste pour le plaisir de renouveler sa garde-robe… 

mardi 25 octobre 2011

Triste nouvelle !


Nous avons appris dernièrement qu’un triste événement s’est produit à Kitimat durant le weekend de l’action de grâce.  Un jeune homme d’environ 19 ans, d’origine indienne, probablement intoxiqué, serait entré par effraction dans une demeure à quelques rues de chez-nous. Il aurait assassiné une dame durant son sommeil et blessé son mari qui aurait tenté de la défendre. La rumeur qui circule prétend que la raison de l’agression  serait due  à une décision de la dame, qui lui aurait refusé une demande de prêt bancaire… Très triste ! Évidemment, ça a secoué un peu tout le monde ici… C’est une petite communauté isolée et tissée serrée ou finalement tout le monde connaît un peu tout le monde… Maintenant à tous les soirs, nous nous assurons de bien verrouiller les portes car malheureusement, ça arrive même à Kitimat !

mercredi 5 octobre 2011

Expatriation numéro 2 : Une autre aventure qui commence!

Après avoir passé près de 2 ans au Qatar, au Moyent-Orient, nous avions eu, mon Homme et moi, la piqûre pour l'expatriation. Nous étions depuis notre retour en 2010 à la recherche d'une nouvelle aventure mais nous n'étions pas prêts à partir n'importe où. Nos critères sont toujours les mêmes : un endroit sécuritaire, avec la possibilité que les enfants puissent aller dans une école convenable et où il y aurait un système de santé approprié. Il fallait aussi choisir un projet stimulant personnellement et professionnellement et intéressant monétairement qui nous permet de conserver notre demeure québécoise. Des projets du genre accessible pour une famille de 5, ça ne court pas les rues!

Pourtant à l'été 2011, la vie nous réservait une belle surprise ; le projet de vivre dans les Rocheuses ! Les discussions ont donc démarré timidement au début de l'été 2011 et se sont étirées jusqu'à la mi-août… Par contre, le vendredi 12 août, on ne partait plus mais comme tout projet d'expatriation apporte son lot de surprises (C'est une des premières choses qu'on apprend après une première expérience du genre !!), 3 jours plus tard, les discussions ont pris une toute autre tournure et tout à basculé en 24h ! Une course folle s'est ensuite enclenchée de désinscription et réinscription à l'école, de recherche  de maison, de branchement de système d'alarme, de visite de la famille et des amis avant le grand départ… Sans parler des nombreuses décisions à prendre sur ce que nous apportions ou non là-bas. Nous avions beau déménagé dans le même pays, Kitimat n'était pas à la porte et facilement joignable par voie terrestre!

C'est ainsi, qu'après avoir mis notre voiture dans un camion à destination des Rocheuses, nous sommes parties seulement  avec nos valises remplies à craquer. C'est accompagné de nos 3 enfants plus ou moins enthousiastes, particulièrement le plus vieux, et nos plus grands espoirs d'aventures et de bonheur que nous sommes arrivés le 31 août 2011 à Kitimat en Colombie-Britannique.

Le voyage en avion s'est très bien déroulé. Particulièrement le 2e vol dans un petit avion à hélice dont j'appréhendais beaucoup les secousses. Nous avons plutôt eu droit à un vol tout en douceur grâce à une journée particulièrement ensoleillée avec une vue imprenable sur les magnifiques montagnes enneigées des Rocheuses ! J'étais incapable d'en détacher mon regard. C'était magnifique et je me sentais privilégiée de pouvoir les admirer ainsi. Quel beau souvenir !


Nous sommes arrivés au minuscule aéroport de Terrace en fin d'après-midi, avons récupéré notre véhicule loué pour 2 semaines et avons pris la route vers Kitimat. "To go to Kitimat, it's easy"nous a dit le commis de la compagnie de location,"When you go out of the airport, turn right and keep going straight untill Kitimat!. Pas trop de chance de se tromper !!!

Après environ 40 min. de route qui sillonne des montagnes et des rivières, nous sommes finalement arrivés à notre hôtel. Il faut nous imaginer vivre durant quelques jours dans un hôtel qui est habituellement loué à des chasseurs et des pêcheurs, dans 2 chambres séparées, avec une minuscule cuisinette. Ben ben cute !!! Après 3 jours, nous devions déménager dans une minuscule maisonnette d'une pièce 1/2 pour le reste des 2 semaines allouées par la compagnie, le temps de se trouver une maison à louer. Gros défi à relever !

Nous avons été très chanceux. Nous n'avons visité que trois maisons, une vieille et malentretenue, très vite rejetée, une 2e plutôt mignonne avec une cuisine complètement neuve, située tout à côté d'un parc pour enfant mais petite et un peu plus cher que les autres et qui impliquait d'acheter des lits, des sofas, télé, etc. puisqu'il n'y avait que les électros qui étaient fournis. La 3e, était sur le marché que depuis 1 semaine à peine avec peu de publicité car le propriétaire voulait choisir ses locataires. La maison de style bungalow, plus grande que la 2e visitée, vient tout juste d'être rénovée, tapis et planchers de céramique neufs, et entièrement repeinte. On a sauté sur l'occasion sans trop y réfléchir car nous savions que des maisons à louer il n'y en a pas des tonnes à Kitimat et que trop souvent elle sont très mal entretenues.

Ce n'est pas un château, on aurait bien pris une hotte au dessus de la cuisinière, un lave-vaisselle et une vraie salle à manger mais bon nous avons malgré tout réussi à s'y sentir chez-nous ! Et chaque jour, nous l'habitons de plus en plus!


Nos premiers ours bruns !

J'ai omis de mentionner que le lendemain de notre arrivée, nous avons eu tout un baptême d'ours ! Alors que nous étions dans le stationnement de l'hôtel, nous avons entendu les femmes de ménage crier : " There's a bear! There's a bear!". Nous sommes vite rentrés dans la voiture pour nous rendre compte qu'il n'était  qu'à quelque mètre de l'auto ! " WOW ! Awsome !", comme dirait mon fils ! Quelle expérience formidable ! Mais ce n'était pas fini…Le même ours est revenu en après-midi ! On en a vu un autre traverser l'autoroute et un autre se promener sur le bord de la rivière ! Le surlendemain, il y a un petit ourson qui est venu se promener à l'hôtel toujours à la recherche de nourriture. 5 ours en 2 jours !

C'est là que je me suis dite que l'aventure était bel et bien commencée !