Je vous avais promis de vous parler des écoles de Kitimat. Choses promises, choses dues ! Il faut savoir qu'ici, il se passe la même chose qu'à plusieurs endroits au Canada, la population décroit. Donc, moins d'enfants = fermeture d'école et c'est pour cette même raison, que l'école primaire Roy Wilcox a été fermée l'an dernier. Au niveau élémentaire, il ne reste donc comme choix ici, que Nechako (anglophone), Kildala (anglophone et immersion française) et l'école privée religieuse St Anthony's.
Ayant un conjoint athée, St Anthonys n'a même pas été considéré dans les options possibles pour nos 3 enfants. Je n'ai pas été difficile à convaincre, surtout que ça coûte 2 000 $ / année par enfant.
Pour ce qui est de Nechako et Kildala, il nous fallait seulement décider si nous souhaitions que nos enfants poursuivent leur études en français ou en anglais. Je dois rappeler que nous ne disposions que de 2 semaines pour faire nos recherches sur les écoles et prendre une décision. Évidemment, ça a influencé notre choix que nous regrettons un peu... Nous nous disions que ce serait surement plus facile pour les enfants de s'adapter si l'école était en français, puisqu'ils n'avaient pas le temps de se familiariser avec leur nouvel environnement (ville, maison) et de se faire des amis avant de commencer l'école. Nous sommes arrivés seulement 5 jours avant le début des classes.
À la grande surprise de plusieurs ici, nous avons inscrit les enfants en immersion française à Kildala. Et à notre grande surprise, nous avons constaté qu'il n'y avait aucun autre enfant québécois dans ce programme. Nous en avons vite découvert les raisons. La majorité des familles québécoises qui sont ici, le sont parce qu'un ou les deux parents travaillent pour Rio Tinto Alcan. La compagnie paie des cours de rattrapage en français aux enfants et d'anglais aux parents. Par contre, la principale raison, outre le fait que nous souhaitons tous que nos enfants deviennent bilingues, est que la qualité du français enseigné ici laisse franchement à désirer.
Dans notre cas, nous avions choisi l'immersion française parce que nous souhaitons ardemment que nos enfants soient capables en premier lieu, de bien écrire en français. On se disait qu'ils apprendraient de toute manière l'anglais avec les amis durant la récréation et l'heure du diner. Par contre, nous étions loin de nous douter que la qualité du français enseignée à Kildala serait de moyenne à passable ! On ne parle pas ici de quantité de matière qu'ils apprennent à comparer aux écoles québécoises. Nous doutions déjà qu'ils étaient en arrière puisqu'ils enseignent majoritairement à des non francophones. Nous avions donc apporté des cahiers d'exercices et avons établi des programmes à suivre pour compléter leur enseignement du français. L'important pour nous, c'est qu'ils ne soient pas trop en retard à leur retour au Québec dans leur école francophone. Retour qui pourrait avoir lieu dès l'an prochain ou plus tard.
C'est la qualité du français enseignée ici qui est discutable. Non seulement, ils sont en retard dans le programme mais en plus ils l'apprennent aux enfants en faisant eux-mêmes des fautes. Surtout à l'oral entre autres pour l'utilisation du féminin et masculin qu'ils n'ont pas en anglais. Ça passe pour un anglophone qui désire apprendre le français mais pas quand ton français est meilleur que celui du professeur ! Nous le remarquons surtout en 4e année avec notre fils car le niveau de difficulté de la langue est plus avancé. J'en vois souvent mais je dois, pour le bien de ma santé mentale, en laisser passer quelques unes ! Je dois aussi faire attention à ne pas trop m'en plaindre car mon fils a tendance à défendre son professeur qu'il apprécie. D'autant plus que ce n'est pas un mauvais professeur, loin de là.
En voici quelques exemples:
-Le nombre de fois que je vois des accents ajoutés à la main où il ne doit pas y en avoir à cause du clavier anglais qui n'en contient pas comme dans «Chèrs parents !»
-Des questions d'examens qui sont mal écrites ou mal traduites mais qu'heureusement, mon fils arrive à comprendre…Exemple parmi les pire: «Je fais le beau tournes avec me lettres en…». Probablement traduite avec l'aide de l'internet à partir de «I make nice curves with my letters in…». Je ne sais pas comment mon fils a réussi à trouver la bonne réponse qui était… Attention…Roulement de tambour : écriture cursive !!!
-Des anglicismes accordés comme «patternes canadiennes…» ou «Expectation au lieu d'attente»
-De nouveaux mots de vocabulaire de Noël tel que Madame Claus ??? Qui ? Est-ce mère Noël ? Dans lequel on y retrouvait «Lait de poule» ? C'est très anglais le lait de poule…Ce n'est pas dans nos traditions québécoises de consommer du lait de poule à Noël.
-Ma fille qui est en maternelle est revenue dernièrement à la maison en chantant « Joyeux noël et bon année! » à prononcer sans liaison avec le "n".
Et j'en passe…
J'ai offert au professeur de mon fils de 4e année de lui donner un coup de main gratuitement pour corriger ses questionnaires en français. Elle a gentiment refusé mon offre car elle n'était pas confortable avec cela entre autres parce qu'elle ne prépare ses activités du lendemain que la veille. Tant pis ! Je ne lui en veux pas. Elle est jeune, énergique et motivée et je sais qu'elle fait son possible…
Ce qui nous amène à penser que tant qu'à apprendre mal le français, vaut peut-être mieux miser sur l'anglais ?
Est-ce que le Québec et la Colombie-Britannique font vraiment partie du même pays ?
Je fais seulement une petite parenthèse sur le sujet car c'est un tout autre dossier et ça pourrait faire à lui seul l'objet d'un autre texte ! J'ai quelques amies qui sont professeurs ou infirmières d'expériences et certifiées au Québec, qui ont essayé sans succès de travailler ici. Dans les deux cas, leurs diplômes et compétences n'ont pas été reconnus… Elles auraient fait d'excellents professeurs en immersion française à Kildala mais bon…Elles n'y arrivent pas, probablement à cause du protectionnisme des syndicats des enseignants et enseignantes de la Colombie-Britannique. J'imagine que c'est aussi un peu la même chose au Québec... Dommage car il me semble que nous vivons dans le même pays…Du moins, c'est ce que je pensais...
Ayant un conjoint athée, St Anthonys n'a même pas été considéré dans les options possibles pour nos 3 enfants. Je n'ai pas été difficile à convaincre, surtout que ça coûte 2 000 $ / année par enfant.
Pour ce qui est de Nechako et Kildala, il nous fallait seulement décider si nous souhaitions que nos enfants poursuivent leur études en français ou en anglais. Je dois rappeler que nous ne disposions que de 2 semaines pour faire nos recherches sur les écoles et prendre une décision. Évidemment, ça a influencé notre choix que nous regrettons un peu... Nous nous disions que ce serait surement plus facile pour les enfants de s'adapter si l'école était en français, puisqu'ils n'avaient pas le temps de se familiariser avec leur nouvel environnement (ville, maison) et de se faire des amis avant de commencer l'école. Nous sommes arrivés seulement 5 jours avant le début des classes.
À la grande surprise de plusieurs ici, nous avons inscrit les enfants en immersion française à Kildala. Et à notre grande surprise, nous avons constaté qu'il n'y avait aucun autre enfant québécois dans ce programme. Nous en avons vite découvert les raisons. La majorité des familles québécoises qui sont ici, le sont parce qu'un ou les deux parents travaillent pour Rio Tinto Alcan. La compagnie paie des cours de rattrapage en français aux enfants et d'anglais aux parents. Par contre, la principale raison, outre le fait que nous souhaitons tous que nos enfants deviennent bilingues, est que la qualité du français enseigné ici laisse franchement à désirer.
Dans notre cas, nous avions choisi l'immersion française parce que nous souhaitons ardemment que nos enfants soient capables en premier lieu, de bien écrire en français. On se disait qu'ils apprendraient de toute manière l'anglais avec les amis durant la récréation et l'heure du diner. Par contre, nous étions loin de nous douter que la qualité du français enseignée à Kildala serait de moyenne à passable ! On ne parle pas ici de quantité de matière qu'ils apprennent à comparer aux écoles québécoises. Nous doutions déjà qu'ils étaient en arrière puisqu'ils enseignent majoritairement à des non francophones. Nous avions donc apporté des cahiers d'exercices et avons établi des programmes à suivre pour compléter leur enseignement du français. L'important pour nous, c'est qu'ils ne soient pas trop en retard à leur retour au Québec dans leur école francophone. Retour qui pourrait avoir lieu dès l'an prochain ou plus tard.
C'est la qualité du français enseignée ici qui est discutable. Non seulement, ils sont en retard dans le programme mais en plus ils l'apprennent aux enfants en faisant eux-mêmes des fautes. Surtout à l'oral entre autres pour l'utilisation du féminin et masculin qu'ils n'ont pas en anglais. Ça passe pour un anglophone qui désire apprendre le français mais pas quand ton français est meilleur que celui du professeur ! Nous le remarquons surtout en 4e année avec notre fils car le niveau de difficulté de la langue est plus avancé. J'en vois souvent mais je dois, pour le bien de ma santé mentale, en laisser passer quelques unes ! Je dois aussi faire attention à ne pas trop m'en plaindre car mon fils a tendance à défendre son professeur qu'il apprécie. D'autant plus que ce n'est pas un mauvais professeur, loin de là.
En voici quelques exemples:
-Le nombre de fois que je vois des accents ajoutés à la main où il ne doit pas y en avoir à cause du clavier anglais qui n'en contient pas comme dans «Chèrs parents !»
-Des questions d'examens qui sont mal écrites ou mal traduites mais qu'heureusement, mon fils arrive à comprendre…Exemple parmi les pire: «Je fais le beau tournes avec me lettres en…». Probablement traduite avec l'aide de l'internet à partir de «I make nice curves with my letters in…». Je ne sais pas comment mon fils a réussi à trouver la bonne réponse qui était… Attention…Roulement de tambour : écriture cursive !!!
-Des anglicismes accordés comme «patternes canadiennes…» ou «Expectation au lieu d'attente»
-De nouveaux mots de vocabulaire de Noël tel que Madame Claus ??? Qui ? Est-ce mère Noël ? Dans lequel on y retrouvait «Lait de poule» ? C'est très anglais le lait de poule…Ce n'est pas dans nos traditions québécoises de consommer du lait de poule à Noël.
-Ma fille qui est en maternelle est revenue dernièrement à la maison en chantant « Joyeux noël et bon année! » à prononcer sans liaison avec le "n".
Et j'en passe…
J'ai offert au professeur de mon fils de 4e année de lui donner un coup de main gratuitement pour corriger ses questionnaires en français. Elle a gentiment refusé mon offre car elle n'était pas confortable avec cela entre autres parce qu'elle ne prépare ses activités du lendemain que la veille. Tant pis ! Je ne lui en veux pas. Elle est jeune, énergique et motivée et je sais qu'elle fait son possible…
Ce qui nous amène à penser que tant qu'à apprendre mal le français, vaut peut-être mieux miser sur l'anglais ?
Est-ce que le Québec et la Colombie-Britannique font vraiment partie du même pays ?
Je fais seulement une petite parenthèse sur le sujet car c'est un tout autre dossier et ça pourrait faire à lui seul l'objet d'un autre texte ! J'ai quelques amies qui sont professeurs ou infirmières d'expériences et certifiées au Québec, qui ont essayé sans succès de travailler ici. Dans les deux cas, leurs diplômes et compétences n'ont pas été reconnus… Elles auraient fait d'excellents professeurs en immersion française à Kildala mais bon…Elles n'y arrivent pas, probablement à cause du protectionnisme des syndicats des enseignants et enseignantes de la Colombie-Britannique. J'imagine que c'est aussi un peu la même chose au Québec... Dommage car il me semble que nous vivons dans le même pays…Du moins, c'est ce que je pensais...